La « Religion lumineuse » (Jing jiao) : tel est le nom par lequel la religion chrétienne se présente en Chine, où elle est parvenue à la fin de l’Antiquité, bien avant l’envoi des missionnaires catholiques au début de l’ère moderne.
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Ce volume rassemble les sept textes les plus anciens, composés en chinois classique entre 635 et 1000 : le Discours sur le Dieu unique et le Livre du Messie, deux écrits apologétiques comportant notamment des versions particulières de la vie et de la mort du Christ ; la stèle de Xi’an, qui, de 635 à la date de son érection en 781, retrace les grandes étapes de l’histoire des chrétiens syriaques de Chine de manière à susciter la bienveillance de la cour impériale ; le Livre de celui qui révéla le principe parfait de l’origine première, discours de tonalité apocalyptique et métaphysique ; le Livre de ceux qui cherchent la joie et la paix des mystiques, dialogue de style bouddhique et de tonalité plus mystique ; l’Hymne à la Trinité pour recevoir le salut, adaptation chinoise du Gloria in excelsis Deo ; le Livre des Vénérables, litanie de livres et de personnes formée sur un modèle bouddhique. Chacune de ces oeuvres, émanant de communautés diverses à tous égards et puisant dans le registre des termes religieux bouddhiques ou, plus rarement, taoïques, manichéens et confucéens, témoigne de doctrines variées et de traditions en grande partie perdues. Ces pages insolites, dont l’importance religieuse, culturelle et linguistique est primordiale du fait de leur ancienneté et de leur provenance, font plus que jamais partie des sources chrétiennes et de leur patrimoine. (4e de couverture)
