Le concile de Nicée (325) a été un événement inédit et fondateur. Jamais les évêques ne s'étaient réunis si nombreux et de si loin pour délibérer ensemble. Mille sept cents ans plus tard, ce concile est source de multiples interrogations, sur plusieurs plans.
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Par exemple, l'affirmation par le concile de la consubstantialité du Fils et du Père a des conséquences religieuses et culturelles : le christianisme se démarque par là du judaïsme comme des croyances de l'Antiquité. Le recours sur ce point à un concept philosophique grec donne-t-il, dans la pensée chrétienne, une place singulière à l'hellénisme ? Comment les bases du dialogue avec les cultures contemporaines en sont-elles affectées ? Ou encore, l'empereur Constantin a joué un rôle singulier dans la convocation et le déroulement du concile. Il y a été associé au point de se présenter lui-même comme "évêque de l'extérieur" ! Cette imbrication du politique et du religieux, à l'époque, nous surprend et interroge : comment penser aujourd'hui la juste autonomie du temporel et la place des Eglises dans la société civile ? Le concile de Nicée pose, dans notre monde pluri-culturel et pluri-religieux en quête d'unité, bien d'autres questions qui mettent en jeu le rapport entre les Eglises, entre les théologies chrétiennes et les cultures, mais aussi les relations entre la théologie, l'anthropologie, le politique et l'éthique. Voici un ouvrage de pleine actualité, qui apporte à ces questions des réponses éclairantes et stimulantes. (4e de couv.)